Paléontologie et Archéologie
Entre -100 000 et – 10 000 ans pendant la dernière ère glaciaire, un glacier de 3 à 5 kilomètres recouvrait une bonne partie de l’Amérique du Nord. Lorsque le glacier fondu, il créa une immense étendue d’eau, la mer Laflamme, s’étalant de la mer Champlain jusqu’à l’océan Atlantique passant par les Monts-Valins.
Quand le glacier fondit, son absence permis au sol de se relever et par conséquent d’emprisonner l’eau de la mer Laflamme qui deviendra le lac d’aujourd’hui. L’eau du lac qui resta coincée se transforma en eau douce et métamorphosa le saumon d’eau salée en ouananiche. Ce poisson emblématique, pêché depuis des millénaires par les Premières Nations, a été la source d’un grand marché américain et européen à la fin du 19e siècle, et fait encore l’envie de plusieurs pêcheurs qui se déplacent de partout pour venir combattre la reine des rivières.
Aujourd’hui, nous pouvons encore observer des traces de l’histoire marine sur le territoire grâce à une multitude de témoins agés de plus de 500 millions d’années.
L’embouchure tirait intérêt majeur de sa position par rapport au lac Saint-Jean. Entourée d’une flore et d’une faune abondantes, les ressources naturelles procuraient un habitat éminemment favorable.
Ainsi pendant des siècles, l’embouchure a servi de lieu d’échanges, plusieurs groupes des Premières Nations se côtoyaient sur le territoire.
De ces rencontres, plusieurs artefacts laissent des traces de ces gens pour qui les distances n’étaient pas un dilemme. Aujourd’hui, le site qui nous raconte son histoire est classé d’importance nationale.
Ces technologies européennes sont présentes ici bien avant l’arrivée du premier européen. Les Algonquins préféraient aller troquer à Tadoussac et garder le Piékougami secret, en raison du paradis qu’il constituait pour eux.
Le réseau hydrographique du Saguenay Lac-Saint-Jean aurait servi de réseau de distribution majeur entre l’estuaire du Saint-Laurent (Les Montagnais) et les Grands Lacs (les Hurons). Selon l’archéologue Érik Langevin, il s’agirait peut-être de l’ancienne route du cuivre qui favorisait apparemment les relations entre les nombreuses populations amérindiennes.
Dû à la diffusion et aux échanges des outils européens qui apportèrent les épidémies, certains Kakouchaks (nation du porc-épic) du site de la Métabetchouane sont tombés malades. Pour les soigner, le père Jean Dequen a été choisi pour partir de Tadoussac et se rendre en canot jusqu’au Piékouagami aidé de 2 guides de la région.
Ils connaissaient déjà Jean Dequen pour l’avoir rencontré à Tadoussac. Il était un homme en qui les Kakouchaks avaient confiance. C’est ainsi que le premier européen mit le pied sur les berges du Lac, le 16 juillet 1647, pour soigner et baptiser les Premières Nations et le Piékougami ne fut plus un secret.
L’adaptation et les Jésuites
L’appropriation du territoire par les Français se fait également par le désir de sédentariser et d’éduquer les nations sur place. Le Roi de France mandate donc la Compagnie de Jésus (les Jésuites ou Robe Noire) de se charger de cette éducation. Ces hommes de grandes éducations découvrent alors tout un univers où aucun repère européen n’y tient.
L’installation de missions sur l’ensemble de territoire facilite le contact avec les nations. Mais rapidement Paul Le Jeune responsable des Missions en Nouvelle-France se confronte au nomadisme des Premières Nations, aux rigueurs du climat et aux maladies qui déciment un peuple sans pouvoir pour réagir.
Suivre les Premières Nations sur leurs lieux de chasse, en adoptant leur mode de vie nomade.
Malgré les inquiétudes des théologiens, ce fut plutôt un succès avec la création d’une église itinérante durable.
Les missionnaires font l’effort d’apprendre les langues locales qui sont non écrites et ne s’apparentent à aucune langue connue. Mais le vocabulaire en est insuffisant :
Risquant d’être incompris, les missionnaires s’exposent ainsi à la risée de leurs élèves ; avant d’instruire les Premières Nations, il leur faut en réalité passer par l’apprentissage de leur pensée.
Les connaissances amérindiennes seront essentielles à l’implantation des Européens au début des années 1600. L’Européen apprend à mieux s’adapter au climat, ajuste ses us et coutumes afin de les mettre à la mode de leur nouveau pays, change de perception et ses manières de faire grâce à son contact avec les Premières Nations.
Les Européens vont arriver avec du métal, des lames, des ustensiles des outils, etc., l’occasion pour les Premières Nations d’améliorer ce qu’ils ont déjà.
Le cheval est également apporté par les Européens ainsi que les perles de couleurs (Les Premières Nations avaient des perles en os, bois, pierres, coquillages, etc).
L’Européen va découvrir plusieurs choses en Amérique qui ne se retrouvaient pas sur le Vieux continent : du mais, du tabac, de la citrouille et quantité d’autres aliments qui seront très appréciés.
Les coureurs des bois étaient des commerçants solitaires qui se déplaçaient en territoire afin d’acheter des peaux pour ensuite les revendre aux comptoirs de traite. On estime que vers 1680, il y aurait eu entre 500 et 800 coureurs des bois. Les coureurs des bois étaient en contact direct avec les Premières Nations pour la traite des fourrures. Ils voyageaient partout sur le territoire et vivaient comme les Premières Nations , ils ont été les pionniers de la traite des fourrures.
Coque en écorce très léger et résistant fait de bouleau. Quant au cadre du canot, il était fait en cèdre, un bois malléable et qui ne pourri pas, peut-importe le degré d’humidité. La substance noire sous le canot est un mélange de gomme de résineux (Sapin – épinette), de graisse d’ours et de cendre. Si le canot se brisait, tout le nécessaire se trouvait dans la nature. C’est avec cet embarcation que les Premières Nations peuvent se déplacer partout sur le territoire.
Utilisé l’hiver pour trainer de lourde charge ou encore du gibier. La plupart des familles amérindiennes avait un chien, et l’animal devait trainer du matériel lors des déplacements via une traine sauvage. Dès leur jeune âge, les Premières Nations devaient participer au portage lors des déplacements.
Semelle permettant d’éviter d’enfoncer dans la neige. Chaque nation amérindienne avait leur propre raquette distincte grâce à une couleur en particulier. Tout dépendant du type de terrain, de la distance à parcourir ou encore de la nature de la sortie, la raquette pouvait être de différentes formes et de différentes grandeurs.
Il fait si froid en hiver, que le Fleuve St-Laurent, les rivières et les lacs empruntés par les colons gèlent. La Nouvelle-France est donc coupée de tout contact avec l’Europe pour une bonne partie de l’hiver.
Les divers essais européens d’hivernement dans les années 1535, 1540 et même 1600 ont été des échecs.
Après quelques tentatives, les colons français vont adopter différentes techniques qui vont leur permettre de finalement passer l’hiver :
Le réseau des postes et le poste de traite
Le réseau hydrographique favorise grandement Métabetchouan. Les témoins archéologiques qu’on a retrouvés sur le site en témoignent. Lieu de rencontre saisonnier, on s’y échangeait ici des produits qui provenaient de divers lieux.
Grâce au réseau hydrographique, Métabetchouan permet de faire une halte entre les déplacements du Nord au Sud et d’Est en Ouest.
Il est ainsi possible de rejoindre les cours d’eau qui montent jusqu’à la Baie James, ou encore rejoindre les grands lacs, même Montréal via la Mauricie le tout en évitant le grand fleuve occupé par les peuples iroquiens et continuellement en guerre avec les peuples nomades algonquiens.
L’aménagement des postes dans la région confirment la place du commerce de la fourrure dans le grand réseau commercial dont l’objectif est de se rapprocher de la ressource première : la fourrure de castor.
La fourrure se veut donc le cœur de l’économie du pays, mais elle se trouve aussi au cœur des guerres territoriales, en Europe et ici, l’Angleterre et la France. Ces conflits amènent la création d’alliances, entre Français et Algonquiens, entre Anglais et Iroquoiens. Une guerre de prix dans les différents postes entre Anglais, Français et Hollandais qui troquent plus au sud.
Fourrures échangées : l’orignal, le caribou, le castor sec ou gras, la martre et le renard, les peaux passées, matachiées ou blanches, les souliers et autres pièces ornées en poil de porc-épic.
A la suite de la guerre de Sept Ans (1756-1760) et de la signature du traité de Paris en 1763, la Nouvelle –France devient gouverne du Royaume Unie. Déjà en place plus au Nord, le commerce de la fourrure se poursuit. Les Anglais conservant les mêmes postes, les mêmes manières de faire, et les mêmes commis qui maîtrisaient la langue des Premières Nations.
1600
1641
1647
1676 à 1700
1696
1768
1755-1859
1880